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#3. « Février sans supermarché »

Du 1er au 28 février, Audrey s’est lancée le défi de déserter les supermarchés. Nouvelle lubie d’une démarche zéro déchet ou initiative solidaire internationale ?

Le 1er février dernier a démarré la 5ème édition de cette initiative solidaire qui combine à la fois consommation responsable, démarche environnementale et économie locale. 

Ce nouvel article fait toute la lumière sur l’origine de ce challenge, ses objectifs et les astuces d’Audrey pour relever le défi. 

 

28 jours pour une consommation réfléchie

Le challenge « Février sans supermarché » a été initié pour la première fois en 2017 par le média suisse En Vert et Contre Tout. En 2020, près de 50 000 personnes ont adhéré à cette opération collective en Suisse, en Belgique, en Suède, en Tunisie, en Espagne, au Luxembourg, au Québec et en France !

« Le but du défi ? Encourager les commerces indépendants, redécouvrir les épiceries de quartier, soutenir les petits producteurs, favoriser la vente en vrac et le commerce local, repeupler les marchés ou encore réapprendre à n’acheter que l’essentiel. » Leïla Rölli, fondatrice d’En Vert et Contre Tout.

Même si l’initiative n’a pas pour but de boycotter les grandes enseignes, soyons honnête. Le supermarché, symbole de l’essor de la société de consommation durant les Trente Glorieuses, ne bénéficie plus de la même aura

Le défi « 28 jours sans supermarché » est un prétexte pour bousculer les habitudes, casser nos réflexes et réfléchir sur nos modes de consommations. Vivre sans supermarché pendant un mois, c’est faire le choix de se tourner vers les commerces de proximité, les producteurs locaux, les marchés, les épiceries de quartier, etc. 

C’est également l’occasion de réfléchir à ses besoins et à ses actes d’achat🧐, en favorisant une consommation plus juste et plus responsable .

Consommer hors supermarché, plus coûteux ou plus économique ?

Certains ne manqueront pas de faire remarquer que tout le monde n’a pas les moyens de s’alimenter chez les primeurs, bouchers et autres épiceries de quartier. 

Fausse excuse. Ou fausse croyance

Mathilde Golla, journaliste du Figaro et marraine de l’édition 2021, avait réalisé une enquête en 2016, prouvant que s’approvisionner en circuits courts permettait de réduire la facture de 10 à 12% en moyenne

Le prix moyen d’un caddie de supermarché est souvent gonflé par des achats impulsifs. En réalisant vos achats sur le marché ou dans les commerces de proximité, vous achetez moins et mieux. Vous vous limitez davantage à ce dont vous avez besoin 🛒.

Contrairement aux croyances populaires, la vente en magasins spécialisés n’est pas forcément plus chère qu’en supermarché. Les circuits courts favorisent la réduction des intermédiaires, optimisent le coût du stockage et du transport, et donc la baisse du prix de vente final

Par ailleurs, la vente en circuit court permet d’ajuster sa production au besoin du consommateur. Le baseline du supermarché est de ne manquer de rien, afin que le consommateur puisse toujours tout trouver. 

A l’inverse, l’intérêt du producteur est de calculer sa production au plus juste, pour éviter tout gaspillage alimentaire. Le coût des pertes de marchandises vient directement impacter les résultats du producteur ou du magasin spécialisé. 

Moins de stock 🡪 moins de gaspillage 🡪 moins de coût indirect répercuté sur le produit 📉

 

Il en est de même pour le consommateur final. Celui-ci a tendance à faire moins de stock quand il achète dans des magasins de proximité, et donc à perdre moins de marchandise. Alors que le supermarché pousse à la consommation de masse, par ses promotions et ses lots. 

Il faut savoir qu’en France, le gaspillage alimentaire est estimé à 20 kg par habitant et par an. Soit plus d’un million de tonnes de poubelles supplémentaires 🚮. Et un budget annuel par foyer équivalent à 500 à 600 euros 💰.

Si les français sont conscients des bienfaits des ventes en circuits courts, beaucoup arguent le manque de temps pour faire leurs courses dans différents points de vente : le pain à la boulangerie, la viande à la boucherie, le poisson à la poissonnerie, les fruits et légumes chez le primeur, et tout le reste dans une épicerie de quartier… 🕒

Il est indéniable que le supermarché prime aujourd’hui pour son aspect pratique. Accentué par le développement des Drive et des alternatives. 

Sans compter que pour acheter en vrac, il faut être un minimum équipé. Cela ne s’improvise pas du jour au lendemain ! 

marché fruits et légumes

Les astuces d’Audrey pour relever le défi  

Pour réussir à vivre 28 jours sans supermarché, il faut soit avoir un stock conséquent de produits alimentaires et ménagers soit se fournir dans les magasins de proximité.  

Bien sûr, Audrey prône une consommation responsable, donc elle n’a pas un placard rempli de denrées suffisantes pour nourrir un foyer de 4 personnes, pendant un mois.

Alors, comment a-t-elle fait ?

“J’ai acheté mes fruits et légumes sur différents marchés du Havre et ou de ma commune. Je viens toujours avec mes propres sacs à fruits et légumes

Pour les produits frais et en produits laitiers, je me suis fournie auprès de mes producteurs habituels. Je leur apporte mes contenants, des bocaux en verre ou des boîtes hermétiques, pour qu’ils les remplissent directement.

Enfin, je vais à l’épicerie Le Bon Endroit au Havre ou à Épi’Boujou à Montivilliers, pour faire le plein de pâtes, de légumineuses et autres féculents. Mais aussi pour acheter des graines, des épices ou toutes sortes de céréales. Là encore, j’ai tout ce qu’il faut avec mes différents sacs à vrac.

sacs à fruits & légumes f'Audrey Réinventer sacs à vrac f'Audrey Réinventer

 

💡 En plus, comme tous ses sacs indiquent la tare, elle est sûre de ne payer que le poids du contenu à la caisse ! 

Audrey utilise déjà un essuie-tout durable, des lingettes lavables pour se démaquiller, et des cosmétiques solides de longue durée. Elle fabrique ses propres produits ménagers naturels. Il ne reste que le papier toilette…  🧻😀

Heureusement l’épicerie Le Bon Endroit jouait également le jeu pour l’aider à relever le défi du mois de « Février sans supermarché ». Ils proposaient des rouleaux de papier toilette à l’unité ! 

 

Oui faire toutes ses courses en dehors des grandes enseignes nécessite d’être équipé, à la fois pour faire son shopping mais aussi à la maison pour stocker les denrées achetées en vrac. 

Le défi proposé par le média En vert et Contre Tout est l’occasion de découvrir les producteurs de votre région, de bousculer vos habitudes de consommation et d’enclencher de nouveaux réflexes d’achat. L’idée n’est pas de révolutionner votre organisation d’un coup mais d’insuffler progressivement une autre façon de consommer dans votre quotidien.

Chaque geste compte ♻. 

83% des français pensent que les circuits courts sont le modèle de vente de l’avenir. Alors à travers cet article, nous avons souhaité vous présenter nos astuces pour vous aider à réduire vos déchets dans votre cuisine et lors votre shopping. 

Il vous reste 10 mois pour vous préparer pour le prochain « Février sans Supermarché ». A vous de jouer ! 😉

 

Rédigé par Anne-Marie ARINAL